Coélaboration de connaissances

La coélaboration de connaissances ou Knowledge Building est la construction collective de connaissances par un groupe ou la modification de celle-ci par la discussion, la révision et la synthèse des idées. Elle permet aux élèves travaillant faisant partie d’une communauté d’élaboration de connaissance (CoÉco) de faire avancer l’état de leurs connaissances de façon individuelle et collective.

Le projet KBIP permet aux élèves participants de mettre en oeuvre un projet visant la coélaboration des connaissances avec non seulement leurs pairs, mais aussi avec des classes à l’internationale. Ce travail peut s’effectuer de multiples façons soit en petits groupes, en classe entière ou même en équipes délocalisées (i.e. deux élèves ou groupes d’élèves qui collaborent à distance via un système de vidéoconférence en ligne). De cette manière, les élèves approfondissent leur compréhension de leurs sujets de recherche au-delà de leur compréhension initiale dans le but de produire des artéfacts mettant en lumière la progression de leur discours collectif et par le fait même des apprentissages effectués.

Subséquemment, ce projet permet aux élèves de développer des aptitudes autres que celles déjà établies par les objectifs de l’enseignant. Les élèves sont actifs au sein de leur apprentissage ; ils posent des questions, discutent des idées avec leurs pairs, évaluent l’information qu’ils reçoivent et la critiquent, autoévaluent leur compréhension des thèmes abordés, etc. À l’instar de l’enseignement magistral par lequel l’enseignant est porteur de savoirs, un projet mettant en valeur la coélaboration de connaissances permet à l’enseignant de jouer un rôle de guide et de facilitateur dans le processus d’apprentissage de ses élèves.

Le Knowledge Forum est une plateforme d’écriture en collaboration en ligne. C’est un environnement de collaboration asynchrone qui permet l’élaboration d’un discours partagé entre les participants et participantes. Le projet KBIP est donc facilité et soutenu par cette plateforme d’écriture puisqu’elle permet aux élèves d’échanger entre eux dans un espace virtuel auquel l’enseignant peut accéder. Il peut ainsi relancer les élèves ou bien les amener dans une nouvelle direction, sur un nouveau questionnement. Les élèves peuvent réagir aux propos de leurs pairs autant au niveau local, régional, qu’international. La langue anglaise est donc à privilégier pour les échanges qui mettent en relation des pays anglophones, francophones et hispanophones.

Le KF permet aux élèves d’approfondir leurs connaissances ou leur compréhension d’un concept à l’aide des réactions des autres élèves. Les élèves peuvent donc échanger jusqu’à en arriver à un consensus commun. Cela leur permet d’approfondir leur compréhension des objets à l’étude à un niveau supérieur que ce que chaque élève aurait fait individuellement. L’apport que les différentes régions ou pays peuvent apporter à une discussion est aussi très pertinent. Le point de vue n’est pas toujours le même ce qui enrichit les échanges et justifie le bien-fondé de cette ouverture d’une classe vers une autre. Favorisant les échanges sur des problèmes authentiques et le processus d’amélioration continue des idées, le projet KBIP permet aux élèves d’approfondir avec leurs pairs des questions réelles qui les concernent en tant que citoyens et non simplement d’effectuer une tâche ponctuelle sur un sujet.

Voici la base de données du Knowledge Forum (espace partagé), dans laquelle les classes peuvent collaborer sur leur recherche et leur coélaboration de connaissances:

Voici un exemple du discours qui a eu lieu dans le Knowledge Forum . Cette perspective démontre les liens entre les notes élaborées par les participantes et les participants :

Voici un exemple d' une note produite par un élève qui exprime une théorie qu'elle appuie au sujet des conséquences de la mauvaise gestion des eaux :

Ce logiciel éducatif a été développé par une chercheuse et un chercheur du Ontario Institute for Studies in Education (OISE), madame Marlene Scardamalia et monsieur Carl Bereiter.