SENSÉER

SENSÉÉR a pour but de sensibiliser les enseignants et les parents de quatre régions canadiennes aux possibilités des environnements d’apprentissage en réseau, mais plus précisément du modèle de l'ÉER. Cette initiative vise également d'instrumenter les intervenants des différents milieux intéressés dans la mise sur pied de tels environnements et de recueillir des données hors Québec quant au réseautage des classes et des écoles à des fins de gouvernance, d’administration, d’enseignement et d’apprentissage. La dispersion démographique des communautés francophones au Canada est la principale raison de la pertinence de notre activité. Cette dernière est informée des résultats d’une recherche réalisée en partenariat université-milieu scolaire au Québec, soit l’École éloignée en réseau (ÉÉR, 2002-2012), sous la coordination du CEFRIO, un organisme oeuvrant à l’innovation par les nouvelles technologies au Québec et mandataire du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec pour la réalisation du projet.

Dans le cadre d’ÉÉR, des enseignants et des élèves d’écoles rurales provenant d’une vingtaine de commissions scolaires (CS) du Québec ont utilisé des outils de télécollaboration pour enrichir leur environnement d’apprentissage (Laferrière et al, 2009, 2010). Ils se sont penchés entre autres sur des problèmes en lien avec le développement durable et dont les domaines d’apprentissage sont aussi diversifiés que la science et technologie, l’univers social, l’éthique et culture religieuse. Les trois principales technologies de télécollaboration utilisées ont été iVisit et VIA, des systèmes de vidéoconférence accessibles du lieu même de la salle de classe, et le « Knowledge Forum », traduit en français par l’expression Forum de coélaboration de connaissances (FCC). La combinaison des outils a fourni de nouvelles situations d’apprentissage stimulantes aux élèves et conduit à des résultats probants au regard des capacités d’investigation, d’explication et de communication des élèves.

Pour les jeunes Canadiens, apprendre à approfondir avec d’autres des questions complexes en utilisant Internet pour accéder à de l’information, partager des données (locales) et en comprendre le sens tout en cherchant à améliorer les idées qui naissent sur le chemin de leur interprétation devient nécessaire à l’ère où changent les règles menant au leadership et à la prospérité dans la société dite « du savoir ». Le programme de recherche auquel puise cette activité a donc mis en évidence que la coélaboration de connaissances (knowledge building) mobilise un groupe d’élèves à repousser sa compréhension d’une question ou d’un problème (Allaire et al, 2006, 2011; Laferrière et al, 2011). Les deux outils de télécollaboration ont transformé la classe ÉÉR en un environnement d’apprentissage en réseau par la combinaison d’échanges écrits et verbaux, internes à une classe et interclasses, rattachées à une même CS ou à un système éducatif d’ailleurs. Des pratiques pédagogiques et collaboratives ont été repérées comme cruciales pour la mise en œuvre d’un tel discours progressif au sein de la classe. Des pratiques administratives et collaboratives, entre autres, le lien école-famille-communauté, se sont aussi avérées nécessaires.

Voici un document qui présente plus en détail SENSÉER.

SENSÉER se voulait une sensiblisation au modèle de l'École en réseau, sensibilisation qui s'est déroulée au cours des années scolaires 2012-2013, 2013-2014 et 2014-2015 dans différents milieux du Canada francophone. Pour ses suites, la sensiblisation se continuera, mais sous une identité différente qui permettra au projet SENSÉER et ses écoles participantes de se raccrocher davantage à l'École en réseau. Le partenariat entre l'Association canadienne d'éducation de langue française et l'École en réseau (échanges à travers la francophonie canadienne) est une initiative mise en place suite au projet SENSÉER.